Soad Baba Aissa

Soad Baba Aissa è la coordinatrice del gruppo di lavoro sulla laicità IFE (Conférence Regards Croisés sur l’Egalité entre les Femmes et les Hommes en Europe). È algerina residente in Francia. Mi è stato chiesto di pubblicizzare questo testo e lo faccio volentieri perché vi sono alcune affermazioni interessanti, a mio parere, anche sull’Islam. Lo pubblico in originale online è reperibile anche una traduzione sul sito ilpaesedelledonneonline, ma non è altrettanto efficace linguisticamente, per così dire.

Après les Lumières, entrons-nous dans l’Obscurité ?

Depuis six ans, nous nous attachons à développer des liens entre les femmes des différentes contrées d’Europe, du Maghreb et du Moyen Orient. Nous avons créé un espace politique féministe de parole, de réflexion et d’action, nourri par les études, les analyses et l’expertise féministe. Dans le présent contexte de régression générale des droits et des libertés, cet espace s’est structuré à partir des expériences, et des exigences des femmes, dans l’interaction entre la réflexion et la pratique de terrain, entre les études et l’action.

1. Analyse globale de la situation en Europe : Le système libéral et l’économie de marché ont un impact très important sur la situation des femmes en Europe. Pour comprendre les effets de ce système économique et politique sur la situation des femmes, il faut avant tout analyser les formes d’inégalités qu’elles engendrent entre les citoyens mais surtout sur l’inégalité entre les sexes telles que l’éducation, l’orientation sexuelle, l’inégalité salariale, le chômage, la flexibilisation du marché du travail, la répartition des tâches domestiques entre les sexes, etc. Les femmes d’Europe vivent une profonde crise économique et sociale avec une restructuration fondamentale de leur société qui affecte tous les aspects de leur existence. Elles sont davantage victimes de discrimination ou d’oppression par rapport aux hommes. Le néo-libéralisme et l’intégrisme religieux sont identifiés comme les forces prédominantes des conséquences sur la situation des femmes. Ils consistent en particulier à les maintenir dans leur rôle de mère et d’épouse mais surtout en véhiculant la propagande de l’image traditionnelle de la femme visant à les assigner le rôle qui leur est dévolu : s’occuper du bien-être de son époux et de ses enfants (si je ne parle pas de concubin c’est qu’il n’existe pas de reconnaissance d’un choix de vie, en couple, en-dehors du cadre légal du mariage). Chaque jour, nous constatons l’impact de cette idéologie. La crise économique du fait de krachs boursiers propulse l’ensemble de la population mondiale dans une grande vulnérabilité et une insécurité alimentaire. En Europe, nous prenons conscience des conséquences désastreuses de ce néolibéralisme (pauvreté, chômage, frustrations) qui jettent les populations dans la désespérance. Les citoyens et les citoyennes paient le lourd tribut des choix économiques et des promesses électorales à l’exemple de la Grèce, de l’Irlande, du Portugal, de l’Espagne. Le démantèlement des services publics de la petite enfance, de l’éducation, de la santé, nous fait assister à la réapparition en force du modèle traditionnel familial qui vise à ramener les femmes dans leur « milieu naturel », le domaine familial. Le développement phénoménal du néolibéralisme et la montée en puissance des organisations religieuses cheminent ensemble et se renforcent mutuellement. Plus la pauvreté progresse, plus les extrémismes politiques et les courants religieux s’activent à soulager les maux engendrés par le capitalisme. Malheureusement, cela va trop souvent de pair avec la radicalisation de la pensée, de la propagation des idées nationalistes, du racisme et du prosélytisme religieux qui font de l’inégalité des sexes leur fonds de commerce. Les valeurs conservatrices engendrées par le modèle patriarcal ouvrent une large incursion du retour à l’ordre moral et à l’agression des intégrismes religieux dans la vie quotidienne des individus. Les femmes sont les premières cibles et elles sont de plus en plus nombreuses à entériner l’idée de leur domination comme injonction divine !

La laïcité en Europe : En Europe, après plus de 50 ans de luttes féministes pour s’affranchir de l’emprise de l’Eglise catholique dans la législation et aboutir à des lois civiles pour le mariage, le divorce, l’avortement, etc… l’IFE, à travers le Non à la Constitution Européenne, dénonce la
menace de la reconfessionnalisation de la société et les dangers pour la laïcité. Dès sa création, l’Union Européenne ne s’est pas construite sous une forme laïque. Pour preuve, l’article 16 C du Traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne – issu du Traité de Lisbonne – reconnait une place d’exception aux Eglises : il prévoit que « l’Union
maintient un dialogue transparent, ouvert et régulier avec les Eglises ». Quel beau pied de nez à notre principe de laïcité et à la garantie des droits fondamentaux des individus ! Le nouveau dispositif européen comporte une Charte des droits
fondamentaux de l’Union, intégrée à la Constitution puis au Traité de Lisbonne. L’article 10 de cette Charte garantit « La liberté de manifester sa religion individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites. Qu’est ce que cela signifie ? Que l’expression publique de la foi ou l’accomplissement public des rites est à l’inverse de la conception française de la liberté de conscience. En effet, la conception française de la liberté de conscience limite les expressions religieuses dans l’espace public. Il s’agit de garantir à cet espace public qu’il appartient à tous, y compris à ceux qui ne croient pas. Deux autres exemples : 1) la Cour européenne des droits de l’Homme a validé les atteintes à la liberté d’expression par une jurisprudence au nom de blasphème. La liberté religieuse est considérée supérieure à la liberté d’expression D’ailleurs, le blasphème est considéré comme un délit en Irlande. Et tout contrevenant à la loi est même passible d’une amende ! La recommandation adoptée par le Conseil de l’Europe en 2007 visant à lutter contre le blasphème. 2) La résolution adoptée le 17 octobre 2010 par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe instaurant “Le droit à la clause de conscience par le corps médical ». Ce texte étend le droit à l’objection de conscience pour l’avortement à tout le personnel de santé en Europe: “Aucun hôpital, personne ou Institution ne peut être poursuivi ou tenu pour responsable ou attaqué pour un refus d’exécuter, d’assister ou de subir un avortement.” Le mouvement anti – avortement jubile. L’Eglise catholique se réjouit. Le mouvement féministe démocratique est atterré par cette nouvelle. En Italie, pour les gynécologues, l’objection de conscience passe de 58.7% en 2005 à 70.5% en 2007.au niveau national. Dans un tel contexte, les luttes des femmes sont d’autant plus difficiles à mener lorsque la législation est confrontée à la confessionnalisation des institutions et à la forte influence de la Religion. Avortement : L’Irlande, La Pologne, Chypre et, Andorre Principauté de Monaco (depuis avril 2009): l’IVG est illégal, crime et honte à la fois, Il n’est reconnu légal que pour sauver la vie de la
mère, pour la préserver physiquement ou mentalement, ou en cas de viol, d’inceste ou de déformation sévère du foetus. Les Irlandais ont adopté un article constitutionnel qui protège la vie de l’embryon tout autant que celle de la femme. Au Portugal , l’avortement a été dépénalisé en mars 2007 mais sa légalisation avait pourtant été refusée une première fois par référendum en raison de la forte influence de l’Eglise. En France, des offensives contre ce droit par
des restructurations des Centres d’interruption volontaires de grossesse. Influence politique de l’Opus Dei et des lobbys anti-IVG, remise en cause du statut de l’embryon. Mariage – Divorce : En Irlande et en Espagne seul le mariage religieux
est reconnu. En Italie et en Grande Bretagne, il est reconnu en sa forme canonique et a des effets juridiques. Malte : seul pays de l’UE où le divorce reste interdit plutôt que de laisser les députés voter sur la question, l’Eglise refuse la légalisation du divorce. Enseignement : En Irlande, l’Eglise contrôle 80 % de l’enseignement considéré comme un service public, notamment éducatif – l’Etat n’exerce qu’une faible influence sur l’école. En Croatie, après les 4 accords récents signés avec le Vatican, l’Eglise catholique est omniprésente dans tous les organismes d’Etat. L’éducation sexuelle a été supprimée. En Macédoine 64 % de la population est éduquée par les prêtres ! En France, Les accords « Vatican/Kouchner» permettent la reconnaissance par l’Université de diplômes délivrés par des institutions catholiques privées. La loi Carle oblige les communes à
financer la scolarisation des enfants dans une école primaire privée extérieure à leur lieu de résidence, sous certaines conditions. Une proposition de loi, déposée par des députés UMP, permettrait le renforcement de l’enseignement confessionnel. Elle vise à exonérer les écoles privées sous contrat d’association de la taxe foncière sur les propriétés bâties En Italie : Offensive de l’Eglise pour dispenser un
enseignement religieux à l’université. Apartheid sexuel : Pays-Bas, c’est le projet de création d’un hôpital islamique – le premier en Europe – toutes les recommandations de l’islam seraient strictement respectées – départements séparés pour
hommes et femmes avec personnel médical du même sexe nourriture halal, tours de garde d’imams. Italie : En 2007, la station balnéaire italienne de Riccione envisage de créer des plages accessibles au seul sexe féminin, séparées par des cloisons, pour accommoder des femmes musulmanes pour répondre aux souhaits du nombre grandissant de touristes en provenance de pays arabes et musulmans. France : Créneaux horaires dans les piscines pour les femmes (Lille)

Droit de la famille : France : annulation d’un mariage au motif de la non virginité de la mariée. Les femmes bi-nationales et migrantes continuent à être soumises au statut personnel de leur pays d’origine, elles échappent à la protection que pourrait leur apporter la loi interne de leur pays de résidence du fait de convention bilatérale. La
majorité des femmes étrangères ont la qualité de « personne
subsidiaire » car dépendantes dans leur droit au séjour au statut de leur conjoint. Très souvent la loi est largement en défaveur des femmes, de leurs intérêts et ceux de leurs enfants. Allemagne : une juge rend un jugement de répudiation à l’encontre d’une femme migrante au motif de la pratique culturelle et juridique de son pays d’origine.
Grande Bretagne : tribunaux islamiques et rabbiniques. Les laïques ou musulmans, refusent ces juridictions religieuses en Grande Bretagne et réclament une seule loi pour tous. Ces cours de justice islamiques sont chapeautées par le Hijaz College Islamic University à Nuneaton. Si les contextes nationaux sont spécifiques, la condition des femmes
ne peut évoluer que dans la séparation effective des domaines politiques et religieux. Nous ne pouvons faire l’impasse sur la bataille idéologique à laquelle les féministes sont confrontées. Il s’agit de construire une Europe où les citoyennes sont égales en droit. En conséquence, l’IFE s’évertue à défendre le principe de laïcité sur la base du précepte : « sans garantie des droits fondamentaux pour toutes il n’y a pas d’avenir pour l’Europe ».
Quelles que soient les causes de l’immigration des femmes – soit en famille, soit isolées -, elles sont plus exposées, doublement pénalisées en terre d’immigration car elles vivent leur situation de femme suivant leur appartenance culturelle d’origine. En conséquence, je ne peux passer sous silence le danger de l’Islamisme politique et son influence dans toute l’Europe pour les droits des femmes. Cette
mouvance islamiste bénéficie d’une complaisance certaine des autorités locales (paix sociale et calcul électoraliste) et de la compromission des pouvoirs en place (intérêts économiques et stratégiques). Comment le discours des Islamistes a investi le champ politique ? Ils ont joué sur 3 facteurs :
1. La culpabilisation : les Européennes et les Européens d’origine immigrée sont victimes de discriminations raciales, économiques, sociales et politiques. Il existe un véritable déni de citoyenneté. Même si le constat politique semble juste, le discours des islamistes est essentiellement dans la posture de la victimisation, celui-ci n’a qu’un seul objectif : avancer en trompe-l’œil dans la société pour consolider lentement mais sûrement un retour à l’ordre moral et un
projet de société moyenageux .

2. La « brèche démocratique » : L’extraordinaire occasion qui leur est offerte de jouir des bienfaits de la démocratie en Europe dont ils pervertissent le sens en tentant de faire passer en fraude des valeurs antagoniques aux valeurs universelles au nom de la « liberté religieuse » notamment. Cependant, le prosélytisme des islamistes va enfoncer ces populations dans un discours communautariste outrancier et un repli identitaire qui les éloignent des sociétés dans lesquelles ils vivent. Au nom d’un retour aux valeurs traditionnelles, les hommes vont sacraliser leur supériorité et se réapproprier le corps des femmes. Les jeunes européennes issues de l’immigration, massivement scolarisées, commençaient à s’affirmer, à accéder à une vie sociale, et participaient à la vie économique de la famille malgré une structure familiale patriarcale.

3. Le soutien des « idiots utiles », essentiellement les
islamo-gauchistes qui soit par calcul politicien ou naïveté politique ont ouvert un véritable boulevard à l’islam politique en Europe. Depuis une décennie, au nom de la lutte contre le racisme, de la liberté de culte, de la liberté d’expression, les défenseurs des droits humains, les islamo-gauchises et une partie de la droite occasionnent des dégâts par leurs alliances avec les islamistes et les groupes communautaristes. Le relativisme culturel ou racisme
différentialiste accentue la violence à l’égard des femmes : excision, crimes d’honneur, mariages forcées, etc… Les islamistes et ceux que je nomme « mes amis collatéraux » ont contrarié le processus d’intégration et maintenu les femmes dans un statut inférieur au sein de la cellule familiale et dans la société. Au nom du respect des cultures, ils ont porté atteinte au corps des femmes, croyant le défendre, en participant activement au prosélytisme du voile islamique. Ils ont fragilisé le principe de l’égalité femmes-hommes. Sur le raisonnement, « les ennemis de mes ennemis sont mes amis », ils souscrivent à l’idéologie de l’Islamisme politique qui est avant tout un courant fasciste et totalitaire.

2. Pourquoi la laïcité est le meilleur garant de l’émancipation des femmes et de l’égalité femmes hommes
La laïcité est la seule valeur qui fonde la citoyenneté. Elle
contribue à la mise en place de l’égalité des droits des individus dans l’intérêt général. Elle est un acquis social majeur pour l’expression du principe d’égalité entre les femmes et les hommes et l’émancipation des citoyens et des citoyennes. La religion est une affaire privée. Le principe d’égalité ne peut être remis en cause au nom de la religion. Aucune institution, ni aucune religion ne doit dicter des lois qui nuisent à la vie quotidienne. Les citoyennes en Europe sont aussi dotées de raison et aspirent, elles aussi, à la liberté de conscience et à la démocratie. Elles ont conscience qu’il est indispensable de disqualifier toutes références aux cultures et au religieux pour que leur citoyenneté pleine et
entière soit assurée et puisse s’exercer. En outre, la laïcité œuvre à une législation civile, ne se référant pas aux lois divines pour que les femmes jouissent de leurs droits fondamentaux, de leurs droits sexuels et reproductifs, du libre choix de leur orientation sexuelle, de leur choix de vie (célibat, mariage, divorce, concubinage, etc…). Lorsqu’en mai 2008, à Rome, l’IFE a organisé la première conférence
féministe laïque, une centaine de femmes s’est rendue à cette
conférence, originaires des pays européens et du bassin méditerranéen. Elles sont conscientes du lien entre la lutte pour la défense des droits des femmes et la lutte pour la laïcité. Elles ont affirmé que le modèle laïque correspondait à leur aspiration d’émancipation et de démocratie pour se protéger de tous les intégrismes. Les propositions féministes laïques développées par les participantes démontrent leurs
exigences quant au fait que les structures religieuses doivent être totalement séparées des structures de l’Etat et ne doivent disposer d’aucun moyen d’intervention dans la sphère politique. Aucune religion, ni structure religieuse ne doit ête reconnue comme « religion d’Etat ». La liberté de religion et le respect des cultures ne peuvent être prétexte à la justification des violations des droits des femmes.Le droit civil et familial doit être exempt de toute référence au religieux et aucun texte de loi dans aucun domaine ne peut être basé sur des principes religieux 3. Pourquoi les femmes
doivent se mobiliser pour le respect du principe de laïcité au XXIème siècle. Si la laïcité constitue notre unique rempart pour favoriser l’émancipation des femmes, la question de l’égalité entre les sexes se pose de manière identique pour les féministes européennes : la question de la domination des hommes et de la subordination des femmes doit être une question politique de premier plan. Dans les démocraties
occidentales, l’homme n’a pas fait sa révolution vis-à-vis du
patriarcat, le sexisme et l’infériorisation des femmes dans les
idéologies religieuses sont des atteintes à la mixité dans l’espace public et engendre l’apartheid sexuel. Le discours politique actuel tend à nous faire croire qu’il existe une crise du modèle laïque. Ces adversaires tendent à vider la laïcité de son contenu. C’est dans ce contexte que les associations féministes laïques se trouvent démunies face à la capitulation des forces progressistes pour contrer la menace et la violence des intégrismes religieux et des pouvoirs politico-religieux. Le paysage politique dérive face à la résurgence des partis d’extrême droite qui s’emparent de la question laïque à des fins xénophobes et nationalistes en prêchant la haine et la division des citoyens. Les forces progressistes abandonnent le référentiel laïque face aux accusations d’athéisme, de racisme, ou de colonialisme des groupes
communautaristes, relais des Islamistes. Ils deviennent des « laïques honteux ». Ce combat pour le respect du principe de laïcité passe par un combat sans limite contre toutes les tentatives d’un retour à l’ordre moral qui portent atteinte à l’intégrité humaine, à l’intégrité physique et psychologique, à la dignité et à l’égalité des femmes. Il nous faut déconstruire le discours des organisations religieuses, des relativistes culturels et des communautaristes prenant prétexte du droit des minorités, droits religieux, droits culturels pour exiger un droit d’ingérence des cultures et des religions dans les affaires des Etats. En combattant les alliances politiques, la complicité à l’égard des Etats théocratiques et tous les mouvements politico-religieux, nous devons forcer nos dirigeants politiques au sein des institutions nationales et européennes à la mise en œuvre d’un processus politique de transformation. Il n’y aura pas d’alternative politique de nos
sociétés sans que la question de l’égalité des citoyens et de la
défense de la laïcité. La laïcité et la démocratie sont des valeurs humaines universelles, la question de l’accès à des droits égaux pour les femmes est universelle et non encore résolue. Après plus de 50 ans de luttes pour une égalité des droits, les associations féministes ne doivent plus se contenter de constater notre sous-représentativité et notre invisibilité dans la vie sociale et politique. Peu d’entre-nous
ont le courage de le dire et il est vrai qu’il ne suffit pas de le
dire pour que les femmes et les hommes adhèrent massivement à nos organisations. Seul, existe le rapport de force, et il est fondamental que les femmes et les hommes se sentent en confiance pour inverser ce rapport de force. Je ne peux affirmer que la Révolution est pour demain mais si le féminisme est subversif, il doit devenir offensif et les féministes doivent investir les lieux de décision et ne pas se contenter de l’influencer. Les femmes et les féministes, en Europe, possèdent une arme qui s’appelle le DROIT DE VOTE. Nous avons le devoir de l’utiliser pour démocratiser les institutions et améliorer en profondeur les conditions de vie et de travail des femmes. Les droits des femmes ne sont pas une partie cessible des droits humains. Nous avons le pouvoir de ne plus confier le pouvoir politique et économique à des « professionnels» porteurs d’une idéologie qui perpétue le cadre de rapports sociaux de dominants /dominés et n’oeuvre pas à une Europe sociale et laïque qui donne sa chance et toutes les citoyenne et tous citoyens et dont la Constitution prendraient en compte les inégalités afin de les abolir.